Eglise Notre-Dame-de-la-Purification

Propriété publique, l’église paroissiale de l’Hermitage est Inscrite aux Monuments Historiques partiellement en 1946. Cadastre 1988 AB 275

A l’origine, sans doute  dédiée à St Avit, elle sera ensuite sous le patronage de la sainte vierge au jour de la purification. Elle a subi tout au long des siècles multitude de modifications qui font de l’édifice une représentation de l’histoire de l’architecture religieuse : romane, gothique, néo gothique et néo classicisme. Elle est l’image de la richesse culturelle de notre région, carrefour des connaissances et modèles extérieurs. Patrimoine religieux et culturel : elle est chargée d’histoire…Elle est notre mémoire.

 

VI e siècle

Saint AVIT, moine fondateur de la paroisse

calvaire_eglise9Cette statue de bois polychrome (chêne peint) sans datation précise représente le saint ermite, fondateur de la paroisse. A l’Hermitage, comme pour une grande partie des villages bretons, le nom de la paroisse porte le souvenir du passage de ces moines qui du V au VII e siècles s’installèrent pour évangéliser ces terres empreintes de culture celte. Ce contemporain de St Melaine (VI e siècle) s’est installé vraisemblablement près de la source, rue du lavoir, pour y exercer ses dons de guérisseur. Il est représenté ici en habit d’évêque avec à ses pieds un nourrisson. Il occupe cette place dans l’église depuis 1960 , sur une console provenant d’un morceau de l’ancienne croix du lieu-dit « le calvaire ».

 

 

 

XI e siècle

un édifice est bâti pour honorer le saint puis la Sainte vierge

ange_droiteD’abord lieu de pèlerinage, peu à peu les fidèles s’établiront au plus près de leur saint : une maison, puis deux et c’est ainsi que naît un hameau, un village…En 1035 la paroisse est acquise par l’Évêque de Rennes pour les Chanoines de la cathédrale sous le règne d’Alain III. La partie la plus ancienne de l’église (Abside et Chœur) est romane, construite au XI e siècle. Elle est représentative de la vague de reconstruction des modestes édifices, à une époque de renouveau économique et monastique. Les vestiges de l’oratoire (petite chapelle) de la  période romane sont caractérisés par  la forme Demi-circulaire (Chœur et actuelle sacristie) percée d’une meurtrière au nord (et de deux petites fenêtres au sud).

La nef et la chapelle latérale sud ont été reconstruites au XVI e siècle. L’église ne prendra sa forme de croix latine actuelle qu’après les travaux du XIX e siècle. Pourvue d’un clocher – porche de style néo – gothique en pierres de Montfort elle est orientée Est- Ouest, de façon à ce que le soleil, qui se lève côté chœur et se couche sur la grande porte, inonde tout au long de la journée le vaisseau, le chœur, et les vestiges historiques de mille facettes colorées par les grands vitraux de l’atelier Rault.

XV et XVI e  siècles

les seigneurs s’approprient les lieux sacrés

Le monument est parsemé de signes héraldiques et empreintes historiques. Les seigneurs de la commune y sont fortement représentés. Dans la chapelle sud dite de  Méjusseaume : enfeu et blasons des différents châtelains. Sur les écussons de pierre ou de granit des seigneurs du Margat et Du Boberil (nef, Abside et arcs) . Comme ici sur l’une des dalles funéraires placées tout autour du chœur. Ou même gravées sur les poutres transversales (sautoir, croix de St Louis, Fleurs de lys, Hermines…).

 

Le style roman caractérise avant tout une architecture religieuse dont les formes s’élaborent de façons diverses, dans toute l’Europe au moment où, vers l’an mil, la chrétienté occidentale connaît une ère nouvelle de prospérité. A la nef couverte en charpente de bois apparente, typique de l’architecture carolingienne, se substitue peu à peu la voûte de pierre. Mais cette voûte exerce sur les murs qui la supporte des poussées qu’il faut contrebalancer, alors les architectes romans doivent sacrifier les proportions classiques et traditionnelles de la basilique : diminuer la largeur de la nef, épaissir les murs, réduire les ouvertures, augmenter le volume des supports (piliers et colonnes) et parfois consolider le mur lui-même par des contreforts. De la substitution du plein au vide, il résulte un aspect de l’ensemble parfois lourd et massif.

Le nom de gothique  a d’abord été donné de manière péjorative à l’art ogival. L’architecture gothique née en France et en Angleterre au début du XII e siècle, s’impose dans presque toute l’Europe jusqu’au XVI e siècle. Son essor est du à l’emploi, pour les voûtes des édifices religieux, de la croisée d’ogives. Le style gothique se substitue progressivement au style roman : l’arc brisé se généralise, les supports gagnent en hauteur et s’affinent, les vides (ouvertures garnies de vitraux) l’emportent sur les pleins.

 

 

XIX e siècle

Pointeau donne à l’église sa forme de croix

Eglise vue du ciel

Église vue du ciel

A partir de 1825 de nombreux travaux de restauration et d’agrandissement sont effectués. L’architecte Pointeau démoli d’abord l’arc triomphal et tout en conservant son plan d’origine aménage le chœur et la nef. En face de la chapelle sud, il n’existait qu’un petit renfoncement (dite chapelle du Margat) qui est agrandi pour créer l’actuelle chapelle nord. Cette chapelle et le chœur sont parés de rétables de bois polychrome de style néo classique (Mouvement artistique de style empire qui prône le retour à l’antiquité gréco – romaine sous l’influence des découvertes archéologiques :  colonnes, motifs gréco- romains, couleurs froides réhaussées d’or, d’ornements guerriers, palmettes…). Pour le retable du chœur de l’église de L’Hermitage  c’est un vert qui prédomine sur un ocre jaune doré illuminé de l’œuvre de LOGEROT  « La présentation de la Nativité » entourée de deux toiles néo classiques représentant l’annonciation.

Localisation

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