Cidrerie Tillon

L’ensemble des bâtiments encore visibles situé rue de Cintré est composé d’un atelier de fabrication, les bureaux, l’entrepôt industriel, le magasin, la cheminée en brique de 26 mètres de hauteur, un logement de contremaître, des cuves (l’une à fuel, l’autre à Eau de vie) ainsi qu’un embranchement de voie ferrée.

Historique de la distillerie

Le 15 juin 1923

La distillerie est constituée le 15 juin 1923 sous forme de société en commandite simple par L. et J. Savidan, E. Gazagne et E. Lemoigne. Elle est inscrite sous la raison sociale Distillerie de l’Hermitage Savidan et Cie.

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Base de la cheminée

1925

Joseph Savidan en sera le 1er directeur de la distillerie construite en 1925.

1926

La société en commandite est dissoute en 1926.

C’est en 1929

que l’établissement est racheté par Henri LEBLANC. Elle deviendra ensuite «  Les Distilleries Réunies de Bretagne et de Normandie » lorsque Jacques LEBLANC prendra la succession.
Monsieur Jean Baptiste Cade, d’abord contremaître de la distillerie deviendra directeur de 1929 à 1962. Il était aussi chef de corps de pompiers et fondateur du centre des sapeurs-pompiers de l’Hermitage.

En 1980,

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Les bureaux de la distillerie

la distillerie devient filiale de la Société des Cidreries Distilleries Réunies, elle-même filiale du Groupe Pernod Ricard. Une activité secondaire se rattache à la distillerie : l’entrepôt des jus de fruit Pampryl.

Dès sa création, la distillerie assurait la production d’alcool d’Etat à base de pommes. Mais, lorsque la production par la betterave ou l’alcool de synthèse devint plus compétitive, l’Etat décida de diminuer la production de la distillerie à base de pommes. Alors, la distillerie fut contrainte d’étendre son activité à la production de cidre, jus de pommes et eau de vie de cidre.

1989

Malgré l’activité de stockage des jus de fruits Pampryl, la distillerie  fermera définitivement en 1989.

1995

L’usine désaffectée est acquise par le Service Départemental des Incendies en 1995.
Le site devient centre d’entraînement des pompiers.

 

Jus de pommes, Cidre et eau de vie

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Accueil de la cidrerie

Les pommes, ramassées en automne, arrivaient en masse. Après le pesage, elles étaient déversées dans le silo placé à l’arrière du site, près de la voie ferrée. Acheminées directement vers la distillerie, elles étaient broyées pour donner ce que l’on appelle le marc. Le marc passe alors dans le pressoir. Le jus est stocké afin qu’il fermente et devienne cidre, ou directement embouteillé lorsqu’il s’agit de jus de Pommes.
Ensuite le cidre est mis en bouteille lorsque la densité est suffisante, à moins qu’il ne soit distillé pour se transformer en eau de vie.

 

 

 

La fabrication de l’eau de vie de pommes :

L’eau de vie est fabriquée à partir du cidre.

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Four à charbon

Les agriculteurs qui conservent encore le droit de « bouillir » font appel à un bouilleur de cru de l’Etat, qui va de ferme en ferme avec l’alambic. Les droits ne sont pas transmissibles, ils sont nominatifs et l’Etat les récupère au décès de l’agriculteur, si ce dernier n’a plus de vergers ou s’il n’a pas fait valoir ses droits au bout de deux années consécutives. Autrement dit, compte-tenu des épidémies de maladie qui déciment les vergers et le vieillissement de la population agricole, ces droits se raréfient. De plus quantité et taux d’alcool de l’eau de vie sont réglementés. Le bouilleur de cru remet à l’agriculteur un acquis lorsque ce dernier a versé les taxes.

 

L’usine

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Passerelle menant à la chaudière

L’ensemble des bâtiments encore visibles situé rue de Cintré est composé  d’un atelier de fabrication, les bureaux, l’entrepôt  industriel, le magasin, la cheminée en brique de 26 mètres de hauteur, un logement de contremaître, des cuves (l’une à fuel, l’autre à Eau de vie) ainsi qu’un embranchement  de voie ferrée.

Tous ces bâtiments sont construits en parpaing, béton armé, matériaux synthétiques et briques pour la cheminée et l’entourage des fours. Les éléments les plus intéressants sont les deux chaudières « bouilleuses de cru » dont l’une Veillet-Lescur semi-tubulaire à deux bouilleurs et à tubes de fumée qui datent de 1910. L’alcool, « goutte » ou eau de vie était ensuite stocké dans une énorme cuve placée près de la cheminée.

 

 

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